FAQ

Il existe 3 espèces différentes de poux humains : le pou de corps (Pediculus humanus corporis), le pou du pubis (Pthirus pubis) et le pou de tête (Pediculus humanus capitis). Le pou de tête est un petit insecte parasitique qui mesure environ 3 mm de long à l'âge adulte (à peu près la taille d'une graine de sésame). Pour se déplacer, il rampe en utilisant ses 6 pattes griffues qu'il accroche aux cheveux de son hôte. Le pou est hématophage, il se nourrit de sang qu'il ponctionne avec sa trompe dans le cuir chevelu toutes les 3 à 6 heures.

C'est à la racine des cheveux que le pou trouve les conditions idéales de protection, de chaleur et d'humidité. Cet environnement propice permet au pou femelle de pondre jusqu’à 10 lentes (oeufs) par jour, soit jusqu’à 300 lentes tout au long de sa vie d’adulte :

• Au bout de 7 jours environ, les lentes s’ouvriront pour laisser sortir une nymphe mâle ou femelle.
• Ces nymphes deviendront des poux, en moyenne, 7 jours après.
• Une fois adultes, les poux s’accoupleront, et 2 jours après, les poux femelles pourront pondre à leur tour.

Le pou, à partir du moment où il est pondu, doit donc vivre à l’état de lente puis de nymphe en moyenne 16 jours sur une tête avant de devenir adulte et reproducteur. Sa durée de vie est d’environ 1 mois et demi.

Le pou est à l’origine de la pédiculose du cuir chevelu qui représente la maladie contagieuse la plus fréquente dans les écoles après les affections respiratoires.

Non. Certaines personnes ne ressentent aucune démangeaison, ce qui explique que certaines infestations perdurent pendant des semaines ou des mois avant d’être détectées. Les démangeaisons se déclenchent chez les personnes qui deviennent sensibles à la salive que le pou injecte lorsqu’il se nourrit. Il faut souvent entre quatre et six semaines après la première infestation pour que la sensibilisation se manifeste, notamment lorsqu’il s’agit d’une toute première infestation. Cependant, certaines personnes demeurent asymptomatiques et ne ressentent jamais de démangeaisons.

Non. Le pou de tête ne peut ni sauter, ni même voler. Il marche et rampe (6 pattes) à la vitesse d’environ 1,20 cm toutes les 3 secondes. Le pou de tête ne nage pas non plus. Dans l’eau, il est capable de bloquer ses orifices respiratoires et de se fabriquer une bulle d’air, laquelle lui permet de rester en vie durant plusieurs heures. Le record d’apnée du pou est de 18 heures.

Non. Le pou qui envahit nos têtes est un pou humain appelé « Pediculus humanus capitis ». Il est différent des espèces de poux vivant sur les animaux. Le pou de tête humain ne peut donc pas être transmis aux animaux.

Non. Contrairement au pou de corps (Pediculus humanus corporis), le pou de tête n’est vecteur d’aucune maladie, malgré ses petites piqûres qui provoquent des démangeaisons de la tête. Toutefois, le grattage peut provoquer une infection bactérienne de la peau (impetigo). A noter également que les poux sont hématophages, ils se nourrissent de sang et ceci toutes les 3 à 6 heures. Dans une étude, il a été admis que la quantité de sang aspiré par les poux de tête lorsque leur présence est importante (infestation sévère), peut avoir pour conséquence une anémie (manque de fer dans le sang). Cet état de fait a été confirmé à plusieurs reprises auprès de certains de nos clients, dans le cadre de notre activité.

Non. Un pou meurt d’inanition (de faim) environ 36 heures hors d’une tête, et une lente ne peut pas éclore à l’extérieur d’une tête à une température ambiante. Toutefois, des études ont démontré que, dans des conditions favorables d’humidité et de température (similaires à celles du cuir chevelu), les poux pouvaient survivre jusqu’à 3 jours hors du cuir chevelu et les lentes jusqu’à 10 jours. Ces conditions sont très rarement réunies dans nos contrées. Il est à noter que le pou de tête se cache au plus près du cuir chevelu et fuit la lumière, il n’a donc aucun intérêt à s’éloigner de son environnement de vie.

Non. Pour vivre, le pou de tête a juste besoin d’une tête dont la température est d’environ 32° pour pouvoir se nourrir de sang.

Non. Les poux de tête ont développé une résistance à des produits extrêmement agressifs tels que le malathion ou la perméthrine. Bien que cela ait pu fonctionner par le passé, appliquer une coloration à l’ammoniaque ne garantit pas l’élimination des poux de tête et des lentes. Nous diagnostiquons régulièrement des infestations actives chez des personnes dont les cheveux ont été fraîchement colorés. Les lentes sont teintes, mais bien souvent encore vivantes.

Non. Qu’il fasse chaud ou froid, les poux existent, se développent et vivent partout dans le monde. Aucun pays n’est épargné, car peu importe où l’on se trouve dans le monde, la température de la tête humaine demeure la même chez chaque être humain.

Non. Le poux ne fait aucune différence entre la tête d’un enfant et celle d’un adulte. Toutefois, il se déplace et voyage en s’agrippant sur un cheveu ; c’est ce phénomène allié aux habitudes de vie de l’enfant « contact tête contre tête » qui fait de nos têtes blondes les principaux touchés. Ainsi, les lieux fréquentés par les enfants, tels que les écoles, les garderies, les clubs de sport, par exemple, représentent un véritable terrain de jeu pour le pou. Dans le cadre de notre pratique, nous observons aussi des cas d’infestation chez les pré-adolescentes, adolescentes et jeunes adultes. Cela s’explique par le fait que ces dernières portent leurs cheveux détachés, qu’elles sont souvent tête contre tête avec leurs amies (câlins, selfies, soirées pyjamas, etc.) et qu’elles n’osent en général pas parler des poux de tête entre elles. C’est ce silence qui fait souvent perdurer le problème au sein de leur cercle d’amies. L’entourage, les parents, grands-parents et le personnel éducatif sont également sujets à attraper des poux de tête.

Non. Les oeufs du pou de tête (lentes) sont uniquement pondus sur les cheveux, au plus près du cuir chevelu où la température est propice à leur développement. Ils y restent solidement accrochés, sauf quoi ils meurent.